jeudi 31 mars 2011

COMMENT UTILISER DES TRADUCTIONS DEJA REALISEES - ET L' ECHEANCE DES DROITS DE TRADUCTION

Faut-il utiliser obligatoirement des traductions déjà existantes pour insérer dans sa propre traduction quelques citations d'oeuvres déjà traduites en français?

Comment se comporter lorsque la traduction est visiblement erronée?

Pendant combien d'années valent les droits d'une traduction?

Quand pourrait-on retraduire?

Les droits de traduction d'une oeuvre littéraire protégée (dont l'auteur est encore vivant où décédé depuis moins de 70 ans) appartiennent à l'auteur ou à ses héritiers.

L'auteur (ou les héritiers) peuvent céder à un éditeur le droit de traduction pour une certaine somme. L'éditeur, à son tour, confie la traduction à un traducteur à travers un contrat qui peut prévoir une rétribution forfaitaire ou bien des royalties ou les deux à la fois.

Après 15 ans de la publication, les droits de publier la traduction restent à l'éditeur, lequel, toutefois, -s'il veut continuer à publier la traduction précédente - doit verser une nouvelle somme qui doit être renégociée entre les parties (souvent, on verse la moitié du coût d'une nouvelle traduction).

Par contre, il est possible de retraduire les morceaux d'un texte qui rentrent dans le domaine du droit de citation, ou bien de citer à son tour une traduction réalisée par d'autres.

Le meilleur conseil serait de toujours utiliser des traductions accréditées, en signalant en note ou d'une autre façon (cela dépend du livre et des normes de la maison d'édition) la source des traductions correctes utilisées dans son propre travail.

Cependant, ces morceaux traduits que l'on considère inadaptés ou erronés, personne n'interdit de les retraduire de façon autonome (l'absence de source signale en pratique que la traduction provient de la même personne qui a traduit le livre)...

Bien entendu, si l'auteur est du calibre de Shakespeare et que l'on commence à le traduire, en tant que lecteur/trice-en charge du/des travail/aux, on pourrait facilement penser:
"Est-il possible qu'il n'existe pas une seule source parmi tous les Shakespeare déjà traduits qui puisse être adaptée?"

Au contraire, s'il s'agit d'un auteur moins connu, avec une seule traduction, et que ce morceau est erroné ou inadapté au contexte, on a sans aucun doute le droit de le retraduire ‘de sa propre