mardi 22 mai 2012

Ce que l'éditeur exige en 2012

D’après ce qui a été expérimenté et décrit dans un article précédent il y a quelques années (mars 2005), le processus de publication d’un texte en langue étrangère passe, il est vrai, à travers une longue série d’interventions sans aucun doute de nature professionnelle.

Dans ce nouvel article, j’essaierai de reparcourir les points fondamentaux du parcours que nous connaissons déjà... en saupoudrant le tout d’une petite touche d’ironie sincère.

On demande initialement au traducteur d’édition de lire le texte rapidement, d’étudier les traits de l’auteur, d’en comprendre avec le plus de clarté et de concision l’esprit et les orientations.

Par la suite, le traducteur devra déterminer les messages principaux et définir ceux sujets à une transposition culturelle particulière (en définir le bon contexte).

Puis, viendra le temps de choisir le registre linguistique prédominant et par conséquent la prose correcte qui servira de cadre à l’œuvre conceptuelle de l’auteur.


Suivra ensuite le moment de la rédaction d’une première ébauche de texte…moment créatif qui devra passer rapidement mais avec un naturel extrême: le traducteur – libre créateur comme l’écrivain le demande et l’exige.

Ce sera par contre au travers de la relecture que se terminera et s’optimalisera le style des phrases.

Ce sera uniquement au moment de la mise en page que les normes éditoriales seront soignées dans les moindres détails.

Il est maintenant malheureusement habituel que les principales maison d’édition demandent que ces deux dernières opérations soient fournies gratuitement par l’agence de traduction et par conséquent par le traducteur d’édition lui-même.

Ah, j’oubliais... les tarifs souhaités par les maisons d’édition sont actuellement inférieurs à ceux d’il y a 6 ans, la qualité requise a augmentée de façon inversement proportionnelle au prix... Disons les
choses clairement: je ne te paie pas beaucoup mais si tu fais une erreur, même minime, j’exige des ristournes colossales et souvent je ne te paie même pas....

Voici ce que demande normalement l’éditeur.

Et qui a dit qu’être traducteur est un travail facile et tranquille....

Laissez-moi un peu d’ironie en ces temps difficiles...